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 TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918

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jerome v
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MessageSujet: TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918   TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 Icon_minitimeLun 23 Oct 2023 - 15:57

Le bonjour vous va Tertous, 
j'ai retrouvé cela dans un vieux rangement à la cave je les avais oubliés !


TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918


N°1 hélicoptère aéroplane de Cayley (GB) 1843

A L’époque des débuts de l’aérostation, l’Anglais Sir George CAYLEY, s’inspirant des travaux des Français Launoy et Bienvenu, mettait au point de petits hélicoptères, précurseurs de l’aéroplane. Durant toute sa longue existence, CAYLEY mit au service de la science aéronautique son incontestable génie. Il fut le véritable continuateur de Léonard de Vinci (le premier homme à avoir imaginé des machines volantes). C’est avec une logique surprenante qu’il fixa les proportions, les dimensions et les formes de l’aéroplane. Il eut en cela une vision encore plus nette des véhicules de l’avenir que ses contemporains et compatriotes : Trevithick, Watt, Stephenson, grands hommes de la locomotion ferroviaire et routière... Dès 1809, CAYLEY arrêtait le type idéal de l’aéroplane : ailes à surface concave en dièdre, gouvernail de profondeur et de direction, organes motopropulseurs munis d’hélices, etc. Cependant, à l’encontre de Henson dont nous parlons plus loin, CAYLEY ne réalisa jamais d’aéroplane à moteur en vraie grandeur. Il se consacra davantage à la recherche pure et à l’étude de types de machines volantes. Pour illustrer toutefois les articles qu’il écrivait, ou pour vérifier l’exactitude de certains calculs, il fit parfois construire des types de planeurs-glisseurs et d’hélicoptères. À ce sujet, la légende veut qu’un jour, CAYLEY installa son cocher à bord d’un planeur dont il voulait étudier les évolutions. Le brave domestique fut lancé d’une colline près de Brampton, descendit en vol plané suivant un angle d’environ 18° avec l’horizon, pour finir par atterrir sans encombre. Son maître voulut aussitôt renouveler l’expérience, mais le cocher s’y refusa catégoriquement. Parmi les projets les plus remarquables de CAYLEY, la première place revient – pour son originalité – à l’hélicoptère-aéroplane qu’il conçut en 1843. Des surfaces rotatives devaient assurer le décollage vertical de l’appareil ; puis, les hélices propulsives ayant été mises en marche, les pales constituant ces surfaces devaient se replier, se transformant dès lors en surfaces portantes, qui feraient fonction d’ailes... Mais CAYLEY n’avait pas de moteur !

TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 N1_hzo12

N°2 aéroplane de Hanson Lariel  (GB) 1847

Le mérite d’avoir dessiné, puis réalisé le premier aéroplane revient à l’Anglais William Samuel HENSON. Aidé par son ami, le savant John Stringfellow, il commença ses travaux vers 1840 et déposa le brevet de son invention le 29 septembre 1842. Dès l’année suivante, de nombreuses revues publièrent des plans et des lithographies de cette « machine aérienne à vapeur », baptisée L’Ariel. Les chiffres révélés au public avaient de quoi surprendre : 50 m. d’envergure, largeur d’aile de 10 m., longueur de 26 m. et des hélices de 7 m. de diamètre (ces dernières étaient d’ailleurs décrites comme des « ailes de moulin-à-vent ») ! Ces ambitieuses dimensions allaient être confirmées quelques années plus tard, lorsqu’en 1847, HENSON réalisa en vraie grandeur sa machine volante. Parfaitement bien construit, L’Ariel fut amené au sommet d’une pente, pour un premier essai. L’appareil était équipé d’un moteur à vapeur, dont la puissance devait être à peu près de 20 CV, suivant les calculs de MM. Charles Dollfuss et Henri Bouché : hélas, ce moteur – si remarquable fût-il pour l’époque – ne parvint pas à soulever la masse trop importante de l’engin... HENSON en fut profondément découragé, au point d’abandonner aéroplane et projets... Que n’avait-il vu un peu moins grand ! Si L’Ariel avait eu des dimensions un peu plus réduites, il n’est pas douteux qu’il eût décollé et volé ! L’erreur de son constructeur fut d’avoir voulu en faire un appareil capable de transporter plusieurs personnes : son poids excessif le clouait littéralement au sol. C’est grand dommage pour l’aviation – et pour l’Angleterre – car L’Ariel était conçu de façon admirable jusqu’en ses moindres détails (incidence de l’aile, construction à longerons et nervures, attaches des tendeurs, etc.). L’aviation aurait pu, grâce à cet Ariel, naître cinquante ans plus tôt ! Il s’en est fallu de bien peu : de quelques kilos de bois et de toile de soie... On dut attendre dix ans avant de voir des hommes s’intéresser derechef à l’aéronautique : et encore, toute leur attention était elle réservée aux planeurs... L’Ariel est pieusement conservé au « Science Museum » de Londres.

TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 N2_aer11

N°3 Le Monoplan Antoinette de Léon Levasseur (F) 1909

le domaine de l’aviation, comme dans celui de la locomotion routière, la suprématie britannique fut totale entre 1800 et 1850. À partir de la seconde moitié du XIXe siècle, elle subit une longue éclipse, et ce furent alors les Français qui, pendant plus de cinquante ans, prirent à leur tour une avance considérable. Les premiers pionniers de l’air, en France, furent les frères Louis et Félix du TEMPLE de la CROIX. Tous deux officiers de marine, ils firent breveter, en 1857, un curieux aéroplane à nacelle en forme de canot. Le cadet, Félix, en avait conçu toutes les particularités originales : en bon marin, c’est un bateau que tout naturellement il avait songé à faire voler, et il y parvint ! Ayant réalisé le " canot aérien " en un modèle réduit qui pesait 700 grammes, il en tira des expériences concluantes, avec un mouvement d’horlogerie d’abord, puis avec un moteur à vapeur miniature. Le modèle réduit s’étant avéré capable de voler, les frères du TEMPLE songèrent évidemment à réaliser le même aéroplane en vraie grandeur. L’envergure d’aile qu’ils avaient choisie (17 m.) exigeait un moteur assez puissant pour soulever un tel poids. or, le premier moteur à gaz de Lenoir venait de faire son apparition. Les deux marins crurent trouver en lui le système de propulsion idéal, mais ils durent vite déchanter : le moteur de Lenoir manquait de puissance. Aussi en revinrent-ils à la bonne vieille vapeur ! Ils s’attaquèrent à la réalisation d’une nouvelle chaudière légère à circulation d’eau accélérée. Leur réussite fut si complète que le Ministère de la Marine leur passa commande d’un grand nombre de chaudières de ce type pour équiper les navires français. Tant et si bien que les deux chercheurs se muèrent en industriels, jusqu’au moment où survint la guerre de 1870. Nommés généraux, les frères du TEMPLE marins-inventeurs-industriels se lancèrent dans la politique... Et le canot aérien, dont l’envergure avait été portée à 30 m., ne quitta jamais le sol !

TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 N3_le_12

A suivre !

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Dernière édition par L'ancien le Jeu 21 Déc 2023 - 15:43, édité 1 fois

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MessageSujet: Re: TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918   TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 Icon_minitimeLun 23 Oct 2023 - 16:44

J'adore, c'est super, merci Michel pour le partage impec

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MessageSujet: Re: TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918   TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 Icon_minitimeLun 23 Oct 2023 - 18:56

Merci Mike bounce bounce bounce

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MessageSujet: Re: TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918   TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 Icon_minitimeMar 24 Oct 2023 - 11:41

Le bonjour te va,
Merci à vous pour vous intéresser à ces photos !

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MessageSujet: Re: TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918   TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 Icon_minitimeMar 24 Oct 2023 - 14:06

Bonjour l'ancien
Voilà de bien belles histoires.
Merci

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MessageSujet: Re: TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918   TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 Icon_minitimeJeu 2 Nov 2023 - 10:32

TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 2836277952 Michel +1 avec les copains, bien belles histoires, et belles images impec
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L'ancien
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MessageSujet: Re: TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918   TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 Icon_minitimeJeu 2 Nov 2023 - 11:16

Le bonjour vous va Tertous,
j'ai retrouvé cela dans un vieux rangement à la cave je les avais oubliés !
Complément avec l'aide de TINTIN passion.



TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918- IMAGES 4-5-6




N°4 le-monoplan-Blériot-IX-1909. (mais c'est le Blériot XI qui a traversé la manche)
Effectuant des essais de vols en ce 18 janvier 1909, le pilote de nationalité française Louis Blériot va ainsi mettre à mal pas moins de deux appareils dans la journée : endommageant un monoplan n° 11 de 15 mètres carrés et un monoplan n° 9 de 25 mètres carrés motorisé par un bloc en mesure de fournir 50 chevaux de puissance. Tous deux devant passer par la case réparations : l’essieu des roues pour le premier et le châssis pour le second devant faire l’objet d’une réfection.


TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 N4_le-13


N°5 Aéroplane à air comprimé de Tatin 1879 (F)
Tandis que le malheureux Le Bris tentait, avec des moyens de fortune, de résoudre les problèmes du "plus lourd que l’air", un très jeune homme, le Parisien Alphonse Pénaud mettait toute son intelligence et toute sa science au service de la même cause. Après avoir réalisé de petits planeurs à "moteur-caoutchouc", il s’attaqua à "l’aéroplane". Ses projets dénotent une clairvoyance de visionnaire. Il est infiniment déplorable que ceux-ci n’aient pu être exécutés en vraie grandeur : d’abord parce que ses échecs poussèrent Pénaud à se suicider ; ensuite, parce que sa réussite eût fait faire un bond formidable à l’aviation, lui épargnant sans doute des années de tâtonnements... Mais, à cette époque, un autre Parisien, émule de Pénaud, était également sur la piste de l’aéroplane. Moins doué que son brillant rival, Victor Tatin fut cependant un plus habile mécanicien. Son métier d’horloger le prédisposait d’ailleurs à la fabrication de mécaniques délicates et compliquées. Après avoir construit plusieurs planeurs et modèles réduits, il réalisa en 1879 un aéroplane à petite échelle qui était vraiment une œuvre d’orfèvre. Monté avec un soin méticuleux, l’aéroplane de Tatin fonctionnait à air comprimé. Essayé à Chalais Meudon, il effectua avec succès des vols circulaires de quelques secondes, retenu par un fil à un piquet fiché en terre. L’engin pouvait s’élever à hauteur d’homme. Quand Tatin mourut, en 1913, il avait eu la joie d’entrevoir l’avenir extraordinaire de l’aviation’ Lorsqu’on se penche sur les projets et les réalisations d’un Pénaud et d’un Tatin comme d’ailleurs des Henson, Cayley et Le Bris, on ne peut qu’admirer leurs remarquables conceptions en matière de cellules d’avions. Aussi, combien faut-il regretter qu’ils n’aient pas été pourvus en moteurs : c’est en effet l’absence de moteurs qui empêcha ces constructeurs de progresser. Tels qu’ils étaient dessinés, leurs avions étaient très en avance sur ceux dont usèrent les pionniers de l’époque héroïque, de 1906 à 1910. Ces derniers disposèrent de moteurs, mais leurs appareils n’avaient plus la qualité des engins créés trente ans plus tôt...


TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 N5_18713


N°6 Le Biplan Henri Farman 1909 (F)
La Grande Semaine d’aviation de Champagne de 1909 était organisée à l’initiative d’Henri Farman et du Marquis de Polignac, dans la plaine de Bétheny du 22 au 29 août 1909. Trente-six appareils seront engagés dans la compétition,  Louis Blériot, Henri Farman, Rougier, Hubert Latham, Robert Esnaut-Pelterie, De Lambert, Tissandier, Sommer, Delagrange, Glenn Curtiss, Louis Paulhan, et bien d’autres seront les héros de ce magnifique meeting de Reims de 1909. Les spectateurs seront plus d’un million à venir voir ces hommes voler dans ces drôles d’engins volant. Voici le classement de ce meeting de Reims de 1909 à la fin de cette semaine plein de rebondissements. Grand Prix de Champagne (plus grande distance) 1. Henri Farmàn, sur biplan Farman, Moteur Gnome, 180 kilomètres, en
3 h 3m


TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 N6_le_13

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MessageSujet: Re: TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918   TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 Icon_minitimeJeu 2 Nov 2023 - 17:37

MMM

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MessageSujet: Re: TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918   TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 Icon_minitimeJeu 2 Nov 2023 - 18:01

Le bonjour vous va Tertous,
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TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918- IMAGES 7-8-9


N°7 Planeur de Lilienthal. 1893.

Né en Poméranie en 1848, Otto LILIENTHAL fut dès l’enfance un passionné de l’aéronautique. Jeune homme, il construisait des cerfs-volants dont il étudiait le comportement dans l’air, puis, plus tard, des planeurs rudimentaires et des machines à ailes battantes. En 1889, devenu ingénieur, il publia un important ouvrage consacré à ses travaux et expériences sur le vol des oiseaux, considéré comme base de l’aviation. En 1891, il réalisa un planeur construit en bambou et rotin et recouvert de coton, le poids total étant d’une vingtaine de kilos. Le pilote se tenait par les coudes et les avant-bras et pouvait diriger l’appareil en dépliant ou repliant les jambes. Deux ans plus tard, LILIENTHAL modifiait son engin en augmentant la surface de dérive de la direction au moyen d’une sorte de crête en toile (comme le montre notre illustration). Dans les années qui suivirent, il exécuta plusieurs planeurs du même type. Enfin, en 1896, il réalisa l’appareil biplan avec lequel il devait se tuer... Cet appareil comportait une seconde aile supportée par des mâts d’entre plan : ce fut cette aile qui se brisa en vol, provoquant la chute de LILIENTHAL et sa mort. Pour essayer ses planeurs, l’inventeur se lançait du haut de collines assez escarpées. Souvent l’engin s’élevait plus haut que son point de départ et accomplissait des virages avant de se poser. Ces démonstrations ne manquèrent pas d’attirer des foules de curieux et d’enthousiastes et LILIENTHAL fut le premier homme à être photographié en vol. Ces photos publiées par la presse valurent à l’audacieux pilote-inventeur d’être considéré comme le plus grand pionnier de l’aviation. Ce qui est vrai, c’est que ses études théoriques et ses essais pratiques firent mieux comprendre la nécessité de tenir compte du vent et du glissement de l’air pour sustenter un aéroplane ; ce qui est vrai aussi, c’est que de nombreux procédés de construction aéronautique s’inspirèrent de ses expériences. Il demeure encore que LILIENTHAL, créateur incontesté du vol à voile, prouva au grand public et d’une façon absolue que l’homme pouvait voler. Mais il n’est pas, pour autant, le "père de l’aviation".



TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 N7_pla14

N°8 Aéroplane de Maxim (GB) 1894

Entouré du plus grand secret, sans témoins officiels, le vol de Clément Ader n’avait pas été ébruité : les quelques hommes présents à Armainvilliers avaient d’ailleurs dû s’engager à se taire, et ils se turent. C’est un souci patriotique qui avait poussé le créateur de "L’Éole" à tant de mystère : il était conscient (déjà !) de la valeur militaire de l’avion et désirait donner à la France l’exclusivité de cette arme redoutable. Ignorant donc la prouesse d’Ader, les chercheurs de l’époque poursuivaient leurs travaux sur d’autres bases, la plupart péchant par manque d’audace et certains autres, au contraire, voyant trop grand. Dans cette seconde catégorie doit être rangé l’anglo-américain Hiram MAXIM, qui, après avoir conçu un tunnel aérodynamique lui permettant d’observer les réactions en vol d’une maquette, construisit un énorme appareil qui aurait certainement volé, si son constructeur ne s’était pas obstiné à... l’empêcher de voler. Il était muni de roues très pesantes posées sur des rails que l’aéroplane était censé ne pas quitter durant sa trajectoire... Pourtant, avec sa surface portante de 557 m2 et ses deux moteurs compound de 180 CV actionnant les hélices de 5,45 m. de diamètre, il offrait une charge au mètre de toile inférieure de moitié à celle de « L’Eole » d’Ader. Il pouvait donc très bien quitter le sol... et il le fit bien voir ! Lors du premier essai, l’aéroplane s’échappa des rails et décolla : voulant à toute force le ramener dans le droit chemin, MAXIM le fit piquer du nez, l’appareil percuta de l’avant et fut détérioré... Quelque temps plus tard, nouvelle expérience mais cette fois les roues étaient emprisonnées entre deux rails superposés, dont celui du dessus devait empêcher toute « élévation ». L’aéroplane fut maintenu un moment par les rails supérieurs, mais ensuite, dans un effort de soulèvement, il les brisa net, pointa du nez, pour finalement s’écraser dans un fantastique imbroglio de toile, de bois et de ferraille. Ainsi se termina une aventure qui avait coûté des millions !... D’autres hommes allaient venir, qui – eux – ne retiendraient pas leur envolée !.


TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 N8_azo13

N°9 Planeur de Chanute (F) 1896

LILIENTHAL n’avait pas tardé à faire école. Les photos le représentant en vol, accroché à son planeur, avaient été largement diffusées. Elles lui avaient suscité de nombreux adeptes, dont les plus célèbres furent Percy Pilcher en Angleterre, le comte de Lambert en France, Pablo Suarez en Argentine et, aux États-Unis, Octave CHANUTE. Ce dernier, citoyen américain d’origine française, consacra à l’aviation sa fortune et la plus grande partie de son temps. Dès 1891, il entama la construction, de planeurs dont il avait dessiné les plans. D’emblée, CHANUTE réalisa un biplan qui s’avéra un excellent planeur. Il mit au point la formule du multiplan et lui resta fidèle. Son audace fut de s’écarter délibérément de la voilure en forme d’aile d’oiseau pour la faire rectangulaire. Les planeurs de CHANUTE étaient exactement – le moteur en moins – ce que furent plus tard les appareils des frères Wright : ceux-ci étaient ses amis et durent beaucoup à ses avis et à son aide. Quand les Wright eurent conquis la gloire, il s’effaça devant la réussite et la popularité de ses élèves. Grand pionnier de l’aviation, ingénieur méthodique et clairvoyant, homme généreux (qui n’hésitait pas à doter ses rivaux dénués de moyens), CHANUTE était trop âgé en 1895 pour essayer lui-même ses planeurs : il avait en effet 63 ans. Aussi choisit-il deux jeunes expérimentateurs, Herring et Avery, qui effectuèrent tous les essais sous sa direction, de 1895 à 1901. Là encore, CHANUTE laissa la gloire des expériences rejaillir sur ses collaborateurs (lesquels auront été les premiers pilotes d’essai connus). Herring et Avery décollaient d’une colline dominant le lac Michigan, terrain choisi après de longues recherches par CHANUTE. Chez ce dernier, les qualités de technicien n’avaient d’égal que le désintéressement. Contrairement à presque tous les chercheurs de l’époque, il divulguait les plans de ses planeurs et les faisait reproduire par la presse, mettant ainsi le fruit de son propre labeur à la portée des jeunes gens que l’aéronautique passionnait.


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A suivre

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MessageSujet: Re: TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918   TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 Icon_minitimeLun 20 Nov 2023 - 12:47

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TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918


N°10 - 1897 Avion n°III d'Ader (France)

TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 N10_av10

Fasciné depuis son enfance par le vol des animaux et des insectes, Ader, s’appuyant sur une solide formation d’ingénieur, et après une brillante carrière dans les chemins de fer, la vélocipédie et la téléphonie, commence la construction de son premier aéroplane, l’Éole (1890). Parvenant à faire se soulever cet aéroplane, et donc prouvant qu’il est possible de faire voler un engin plus lourd que l’air (selon le principe de la portance), Ader reçoit le soutien du ministère de la Guerre qui lui commande un nouvel appareil. Après plusieurs années de recherches et de travaux, l’Avion n° 3 est enfin mis au point en 1897. Mais l’essai officiel devant les représentants du ministère, en octobre 1897 à Satory, est un échec : les mauvaises conditions météorologiques ont dévié l’avion de sa trajectoire, et Ader sort de la piste. Si le ministère de la Guerre suspend son financement, ce qui interrompra les recherches d’Ader, on constate la disparition des traces des roues sur le sol sur environ 300 mètres, preuve du « décollage » de l’avion.

N°11 Aéroplane à flotteurs de Kress 1901 (Autriche)

TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 N11_az10


PARMI toutes les innovations dues aux pionniers de l’aéronautique, il y en eut de comiques, de saugrenues, de loufoques ; il n’y eut rien d’aussi triste et émouvant que l’histoire de l’Autrichien Wilhelm KRESS. Modeste facteur de piano, celui-ci poursuivit pendant des décades un rêve grandiose et obstiné : le rêve de voler ! Mais comme sa fortune et son savoir étaient restreints, il lui fallut longtemps économiser et s’astreindre à perfectionner son instruction. À cinquante-sept ans, il suivait les cours de l’École Polytechnique de Vienne ! Devenu ingénieur en 1898, il put enfin s’atteler à la réalisation d’un aéroplane. Au bout de trois ans, son appareil était terminé. Il était équipé de trois ailes décalées (de façon à ne pas agir dans la même couche d’air) et reposait sur deux flotteurs en feuilles d’aluminium. De plus, KRESS avait vu – comme Pénaud – l’intérêt de centraliser les commandes en un seul organe : son remarquable engin fut ainsi le premier à être muni d’un « manche à balai ». Mais le problème du moteur allait valoir au courageux constructeur bien des déboires. Quand, après plusieurs essais négatifs, il reçut le moteur Mercedes promis, ce dernier donnait à peine 30 CV sur les 40 annoncés, et pesait 380 kilos ! C’était un désastre, car le poids de l’ensemble excédait de 200 kilos celui prévu. De ce fait, les flotteurs se trouvaient entièrement immergés. Malgré tout, KRESS décida de procéder lui-même – il avait alors soixante-cinq ans ! – à des essais sur le lac de Tullnerbach. Il parcourut d’abord des lignes droites, accéléra l’allure et paraissait devoir réussir lorsqu’il aperçut devant lui un barrage de pierres. Afin d’éviter la catastrophe, il stoppa le moteur et vira brutalement. Emporté par la vitesse, ses ailes gonflées de vent, l’appareil se retourna, puis se brisa. Au bout de vingt minutes, une barque vint recueillir le pilote cramponné à un flotteur... Avec une dignité parfaite, KRESS fit front au malheur : après avoir repêché les débris de son oiseau démantelé, il s’efforça de le reconstruire. Commencé en 1902, ce travail ne put être terminé faute de ressources. Ainsi finit la carrière d’un grand promoteur qui, le premier, eut l’idée d’adopter un moteur à explosion à un aéroplane.


N°12 L'Aéroplane de Langley. 1903 (USA).

TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 N12_l_10


SAMUEL PIERPONT LANGLEY était un savant très connu en matière d’astronomie avant de s’illustrer dans le domaine de l’aéronautique. Peu à peu, il délaissa ses travaux d’astronome pour se consacrer à la construction de modèles réduits du genre Pénaud et Tatin. Son principal mérite fut d’avoir, le premier au monde, réussi à faire voler librement, sans aucun câble, un modèle réduit à moteur. Pour éviter la destruction de l’appareil, il avait fait construire un ponton, d’où l’engin devait être catapulté au-dessus de l’eau. Le 6 mai 1896, l’aéroplane baptisé L’Aérodrome V, équipé d’un moteur à vapeur conçu par LANGLEY lui-même, fut lancé de la sorte : il s’éleva entre 250 et 300 mètres, vira très bien, parcourut à peu près un kilomètre ; puis, en vol plané, sans incident, se posa sur l’eau... Encouragé par cette expérience et par une autre qui connut le même succès, LANGLEY décida de réaliser son aéroplane en vraie grandeur. Cet appareil, qui répétait fidèlement les proportions et caractéristiques du modèle réduit, fut terminé en 1903. On avait évidemment prévu un ponton-catapulte beaucoup plus grand pour cette machine, dont le principal avantage consistait dans son moteur rotatif en étoile à 5 cylindres. Dû à l’ingénieur Manly, ce moteur fournissait la puissance de 52 CV pour un poids de 155 kilos... On était loin du pauvre moteur de Kress ! Mais, par une série d’étranges coïncidences, les tentatives de 1’Américain allaient aussi mal se terminer que celle de l’Autrichien. Le 7 octobre 1903, un essai fut tenté avec l’ingénieur Manly aux commandes. L’avion était à peine en mouvement qu’il piqua du nez vers le fleuve Potomac et s’y abîma avec fracas. Le 8 décembre suivant, les dégâts ayant été réparés, l’expérience fut renouvelée. Cette fois, rien n’empêcha l’appareil de décoller : mais il se cabra le nez en l’air, les plans arrière se replièrent et le tout se fracassa dans l’eau. Il semble que la faute en fût à Manly qui, manquant manifestement de notions de pilotage, avait fait une fausse manoeuvre. Les fonds étant épuisés. LANGLEY, découragé et meurtri par cet échec, ne survécut pas longtemps à son aéroplane.

A suivre....

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MessageSujet: Re: TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918   TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 Icon_minitimeMar 21 Nov 2023 - 13:32

Bonjour l'Ancien
Merci pour ces belles histoires.
Comme quoi, dans les caves, il n'y a pas que de bonnes bouteilles!
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MessageSujet: Re: TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918   TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 Icon_minitimeMar 21 Nov 2023 - 16:29

labricole007 a écrit:
Bonjour l'Ancien
Merci pour ces belles histoires.
Comme quoi, dans les caves, il n'y a pas que de bonnes bouteilles!

Le bonjour te va,
merci pour ta visite
dommage mais dans ma cave il n'y a pas de bonnes bouteilles.
Mais j'ai des vieux trucs...

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MessageSujet: Re: TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918   TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 Icon_minitimeMar 5 Déc 2023 - 13:55

L'aviation chapitre 13-14-15

Le bonjour vous va Tertous,

j'ai retrouvé cela dans un vieux rangement à la cave je les avais oubliés !



[size=24]TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 -13-14-15 /size]


N°13  Aéroplane des frères Wright  1903 (USA)


TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 N13_az13


Tandis que Langley échouait de justesse, deux autres Américains, les frères orville et Wilbur WRIGHT, fabricants de bicyclettes, achevaient les derniers préparatifs qui allaient les conduire au succès. Amis du noble et désintéressé Octave Chanute, les frères WRIGHT avaient tout d’abord construit, en 1902, un planeur grandement inspiré des travaux de leur célèbre mentor. Ce planeur ayant fait ses preuves, ils ne songèrent plus qu’à équiper d’un moteur à essence un aéroplane pratiquement copié sur son modèle. En décembre 1903, ils transportèrent leur appareil à Kitty-Hawk, une petite plage de la Caroline du Nord, et y aménagèrent une rampe de décollage. Après un essai manqué le 14 décembre, les frères WRIGHT lancèrent, pour le 17, une invitation générale "à toutes les personnes vivant dans un rayon de 5 à 6 miles" : offre dont l’astuce était bien calculée, car ils se trouvaient là en plein désert ! Personne ne vint, et pour cause ! Cette absence de spectateurs répondait au désir des deux aéronautes, qui ne souhaitaient pas le moins du monde divulguer les secrets de leur entreprise. Assistés de cinq aides (des simples, plutôt illettrés, qui considéraient ces expériences comme du bricolage de fantaisistes), ils virent avec confiance se lever l’aube du 17 décembre. Le moteur de 4 cylindres fut mis en marche, il tourna parfaitement, orville WRIGHT s’allongea sur l’aile inférieure de l’appareil, qui se lança sur les rails de la rampe et décolla... Volant contre un vent de 43 km/h., le biplan évoluait à 60 cm du sol lorsque, brusquement, il s’éleva à une hauteur estimée à 3 mètres. Quelques instants plus tard, il touchait le sol, ayant parcouru la distance de 36,60 mètres. Filmé par une caméra que l’un des aides actionnait, ce vol fut le premier à être officiellement enregistré. Le même jour, S’alternant aux commandes, les deux frères accomplirent encore deux vols de 59,40 mètres et 66 mètres, puis en silence ils rangèrent leur aéroplane. Ce silence, ils le rompirent quelque temps plus tard pour revendiquer l’exécution du premier vol humain sur un avion et pour tenter de vendre leurs droits.

N°14 Aéroplane de VUIA 1906 (F)


TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 N14_az13


Le vol des frères Wright semblait avoir donné à ceux-ci une avance telle que personne ne pourrait les rejoindre. Égaler même la performance des deux Américains paraissait impossible avant longtemps. Tout le monde pensait ainsi... sauf quelques rares obstinés. Quelques hommes, en Europe, se sentaient un peu humiliés par le succès de la jeune République Étoilée. Parmi ces hommes, deux se distinguèrent spécialement : Ellehammer et VUIA. Le premier était un Danois qui, le 12 septembre 1906, sur une piste circulaire, réussit à voler pendant 42 mètres à 50 cm du sol : mais cet exploit eut lieu (comme d’autres...) à l’abri des regards indiscrets et resta quasiment ignoré. Quant à Trajan VUIA, ingénieur d’origine roumaine établi en France, il construisit un aéroplane inspiré de "L’Eole" d’Ader : mais si la voilure souple et verticalement repliable rappelait encore la forme des ailes de la chauve-souris, par contre le très court châssis en tubes était particulièrement léger et, pour la première fois au monde, se trouvait muni de roues à pneumatiques. Le moteur à acide carbonique, qui fournissait 25 CV, ne pouvait malheureusement tourner que trois minutes. Le 18 mars 1906, VUIA, effectuant un essai sur une route à Montesson, parvint à décoller puis à voler à une hauteur de 60 cm sur une douzaine de mètres. Encouragé, il transporta son appareil à Issy-les-Moulineaux (qui sera le berceau de l’aviation française) où, le 12 août, il réussit à nouveau deux vols à 60 cm du sol : vols de 8 et 10 mètres respectivement. Une semaine plus tard, VUIA enlevait son aéroplane à 2,50 mètres de hauteur sur une distance de 24 mètres : toutefois, l’instable engin se cabra soudain et, le moteur s’étant brusquement arrêté, il retomba brutalement au sol où il se brisa. Ces performances n’avaient pas eu de témoins officiels. À ce moment, d’ailleurs, un autre homme captait tous les regards : Santos-Dumont. VUIA a sa place aux côtés des grands pionniers malchanceux de l’aviation : les Le Bris, Ader, Kress, Langley...

N°15 L'Aéroplane de 14"bis" de Santos Dumont 1906 (France)


TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 N15_l_14


Dans l’histoire de l’aéronautique, 1906 a été une année décisive. Un homme surtout a marqué cette année-là de son empreinte : SANTOS-DUMONT. Brésilien d’origine, établi à Paris depuis de nombreuses années, Alberto SANTOS-DUMONT était déjà célèbre par ses ascensions en dirigeable. Consacrant son temps et sa grande fortune à la conquête de l’air, il désirait ardemment être le premier homme volant d’Europe. Pionnier de l’aérostation, SANTOS-DUMONT éprouvait un réel scrupule à " changer de camp " : aussi rêva-t-il un moment d’un engin hybride, mi-avion, mi-ballon. Mais il abandonna bientôt cette chimère et, vers le milieu de 1906, se tourna vers l’aviation pure, entreprenant la construction d’une nouvelle machine. Baptisée 14 bis, elle avait des ailes cellulaires (c’est-à-dire cloisonnées) à moteur et hélice propulsive. Le fuselage était reporté vers l’avant, la gouverne de profondeur et de direction étant placée à l’extrême-avant. L’engin mesurait 12 m. d’envergure et 8,95 m. de long ; il pesait 300 kilos avec un moteur fourni par Levavasseur. L’ensemble reposait sur des roues de bicyclette attachées à des tubes sans amortisseurs. Quant au pilote – dernière concession au dirigeable... – il se tenait debout dans une nacelle. SANTOS-DUMONT s’entraîna consciencieusement à manœuvrer sa machine en la faisant tirer par un âne. Le 13 septembre 1906, un premier essai fut réussi à Bagatelle, sur environ 7 mètres à 70 cm de hauteur. Et le 23 octobre, la grande foule était là pour voir le hardi franco-brésilien décoller, puis tenir l’air à près de 3 mètres de haut, sur une distance de 60 m. : distance que les officiels oublièrent de mesurer, si grande était l’émotion générale ! À l’atterrissage, le public délirant arracha le héros de sa nacelle et le porta en triomphe. La gloire de SANTOS-DUMONT allait être définitivement consacrée le 12 novembre de la même année : ce jour-là, toujours à Bagatelle il remporta le prix de l’Aéro-Club de France en parcourant la distance de 220 mètres à 5 mètres de hauteur.

A SUIVRE ?

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MessageSujet: Re: TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918   TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 Icon_minitimeMer 6 Déc 2023 - 17:53

Bonsoir mon ami Mike
c'est avec un grand plaisir que je redécouvre ces images
merci à toi pour ce partage
Bisous lolo

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MessageSujet: Re: TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918   TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 Icon_minitimeJeu 21 Déc 2023 - 15:45

Le bonjour vous va Tertous,


j'ai retrouvé cela dans un vieux rangement à la cave je les avais oubliés ! Il es complété par des renseignements sur la toile from TINTIN.


TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 -16-17-18


N°16 avion à flotteurs Voisin-Blériot (F) 1906


TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 N16_av10

Le premier homme à avoir eu l’idée d’utiliser l’eau comme surface de décollage et d’amerrissage d’un engin volant fut le Français Pénaud ; idée qui fut reprise plus tard par l’Autrichien Kress, dont l’échec ne devait toutefois point condamner le principe de l’avion marin". Un autre Français, le célèbre Gabriel VOISIN, ambitionnait lui aussi, au début du XXe siècle, de devenir le premier Européen volant. Très jeune, à l’insu d’un oncle sévère qui était son tuteur, il utilisait les réserves de draps de la maison pour réaliser avec son frère Charles des cerfs-volants et des planeurs du type Hargrave. Venu à Paris dans le but d’y faire carrière comme constructeur d’aéroplanes, il fabriqua plusieurs planeurs, qu’il essaya à Berck-Plage. C’est à cette époque qu’il se lia avec le fameux mécène Ernest Archdeacon, qu’il convertit à la formule de l’aéroplane à flotteurs, formule dont il avait, après Pénaud et Kress, entrevu les grandes possibilités d’avenir. À peine avait-il fourni à Archdeacon un planeur à flotteurs qu’il reçut commande, pour un appareil analogue, d’un autre enthousiaste : le constructeur de phares d’autos Louis BLÉRIOT. Le premier planeur livré à BLÉRIOT fut essayé sur la Seine, percuta l’eau et se brisa. Mais BLÉRIOT, nullement découragé, s’associa avec VOISIN pour construire un nouvel aéroplane à flotteurs, cette fois équipé d’un moteur. Celui-ci fut réalisé par Levavasseur. Il était excellent, mais hélas, lors des essais tentés, en 1906, sur le lac d’Enghien, l’hydravion ne parvint pas à décoller franchement et ne put faire que quelques bonds sans grand intérêt. La raison de cet insuccès tenait surtout à l’impossibilité où l’on était à l’époque de réaliser un moteur capable d’arracher un hydravion de l’eau à la vitesse suffisante : 60 km/h. au moins ! Ces expériences avaient eu pourtant l’avantage de mettre en présence des hommes tels qu’Archdeacon, Levavasseur, BLÉRIOT et VOISIN : grande équipe, qui allait former le noyau de l’aviation française, et même mondiale.

N°17 Avion VOISIN-DEELA GRANGE (f) 1907 (2)


TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 N17_av10


Primitivement installé à Levallois, dans un atelier où il construisit ses planeurs et aéroplanes à flotteurs, Gabriel VOISIN déménagea à la fin de l’année 1906 pour occuper des locaux un peu plus vastes à Billancourt. Il y fit venir de Lyon, pour l’aider, son frère Charles. Petits artisans, dénués de fortune et d’appuis (au début, leur outillage se bornait à trois établis et une scie à ruban), c’est de leurs propres mains qu’ils façonnèrent leur premier avion, assistés pour la partie roulante par le marchand de cycles Colin dont la boutique s’ouvrait en face de leur atelier. Le premier biplan commandé par le sculpteur Léon DELAGRANGE fut achevé quatre mois après l’exploit de Santos-Dumont à Bagatelle. DELAGRANGE ne sachant pas piloter – pas plus que quiconque à cette époque – il fut entendu que Gabriel VOISIN procéderait lui-même aux premiers essais. L’engin fut amené à Vincennes, sur le polygone de man’uvres, où Gabriel VOISIN effectua quelques bonds et le cassa. En mars 1907, les dégâts étaient réparés et, dans l’après-midi du 30, mais à Bagatelle cette fois, Charles VOISIN réussissait un vol de 60 mètres. Santos-Dumont étant de nationalité brésilienne, Charles VOISIN se trouvait donc être le premier Français à avoir – sans contestation – volé à bord d’un aéroplane à moteur. Le propriétaire de l’appareil, Léon DELAGRANGE, s’y essaya à son tour, réussit quelques bonds médiocres et cassa de nouveau l’avion ! Du coup, DELAGRANGE, dans le but de se rapprocher des ateliers VOISIN, s’installa sur le terrain d’Issy-les-Moulineaux. C’est là que, le 5 novembre 1907, alors qu’il s’entraîne à la Manoeuvre de son aéroplane, une chute se produisit. L’appareil fut détruit. DELAGRANGE en avait déjà commandé un autre aux frères VOISIN et c’est avec lui qu’il reprendra ses vols. Entre-temps, le prix créé par les mécènes DEUTSCH et ARCHDEACON pour récompenser le premier aviateur ayant accompli un kilomètre en circuit fermé avait été gagné par Henry FARMAN.

n) 18 1907 : Monoplan Blériot type V "Canard" (France)


TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 N18_mo10
[i][i]

Après les démonstrations de Delagrange à Bagatelle et à Issy-les-Moulineaux, le public commença à appeler les avions du nom de leurs constructeurs. On applaudit le "Voisin" ; puis, on courut voir le "Blériot". L’échec de l’aéroplane à flotteurs avait, en effet, désuni l’équipe Blériot-Voisin, et Louis BLÉRIOT poursuivait seul la réalisation de ses projets personnels. Son premier engin fut un appareil aux lignes plutôt curieuses, auquel son long fuselage étiré vers l’avant – comme un cou – valut d’être baptisé Canard. Il mesurait 7,80 m. d’envergure et 6,65 m. de long. Son aile unique était munie de pointes relevées, que le pilote pouvait gauchir à volonté : système destiné à remédier au manque de stabilité latérale dont avaient souffert, tous les avions depuis les vols d’Ader et des frères Wright. Une fois l’appareil penché, il devenait difficile et parfois impossible de le relever. Le premier, Lilienthal avait doté ses planeurs de pareils décrochements d’aile, de façon à provoquer des remous d’air de valeur inégale ; et après lui, Santos-Dumont avait partiellement résolu le problème de la stabilité en accentuant le dièdre (c’est-à-dire l’angle) des ailes... Les premiers essais de BLÉRIOT se déroulèrent en mars 1907 et furent interrompus par la rupture du train d’atterrissage. Les avaries réparées, le pilote amenait, le 5 avril, son Canard à Bagatelle, lançait le moteur " Antoinette " de 24 CV et, après un excellent départ, parvenait à soulever l’avion sur 5 ou 6 mètres de distance. Le 19 avril, il reprenait la piste et réussissait un vol d’environ 10 mètres à 80 cm de hauteur ; mais, en se posant, l’appareil basculait sur la droite et se brisait ! Une fois de plus, c’était le train d’atterrissage qui avait amené la casse : nouvelle et dure leçon, qui toutefois fut profitable à BLÉRIOT ; car plus jamais aucun de ses avions ne fut pourvu d’un train d’atterrissage trop étroit ou fragile... Malgré ses défauts, le Canard V révélait un souci d’aérodynamisme remarquable pour l’époque. Cette qualité allait se retrouver, encore plus poussée, dans le " type n° VII " qui remplacerait, avantageusement, le Canard défunt.

a SUIVRE

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MessageSujet: Re: TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918   TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 Icon_minitimeJeu 21 Déc 2023 - 17:29

Merci Mike Wink Wink Wink Wink Wink

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MessageSujet: Re: TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918   TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 Icon_minitimeJeu 21 Déc 2023 - 20:36

impec MMM

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MessageSujet: Re: TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918   TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 Icon_minitimeLun 19 Fév 2024 - 12:01

Le bonjour vous va Tertous,

j'ai retrouvé cela dans un vieux rangement à la cave, je les avais oubliés ! Il est complété par des renseignements obtenus sur la toile from TINTIN.

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N°19 - 1907 La Libellule de Blériot. (France)

TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 N19_la10

Grace à sa fabrique de phares d’autos, Louis BLÉRIOT disposait de l’outillage nécessaire pour construire un avion en un temps record. Il battait largement les frères Voisin, dont pourtant la rapidité était grande ; mais BLÉRIOT avait déjà fait fortune en vendant ses phares, et ses capitaux avaient leur emploi tout trouvé dans la construction aéronautique. Après la fin de son « Canard », il ne tarda pas à mettre en chantier un nouvel appareil, le plus étrange qu’il réalisa jamais, mais aussi le plus remarquable par la clairvoyance que cet engin révélait chez son créateur. Terminé au début de juillet 1907, le type VI fut nommé La Libellule : sa forme inusitée, avec deux ailes en tandem d’envergure inégale, rappelait en effet ce gracieux insecte. Mesurant 7,50 m. d’envergure principale, 5,50 m. d’envergure secondaire et 6 m. de long, La Libellule, propulsée par un moteur « Antoinette » de 50 CV, comportait cette fois un train d’atterrissage suffisamment large et solide. Mais la plus importante des innovations résidait dans les stabilisateurs de bout d’ailes qui, s’ils n’étaient pas encore inversés, ouvraient pourtant la voie aux futurs « ailerons ». Autre curiosité : dans un souci d’allégement, BLÉRIOT avait construit l’appareil en bois et métal recouvert de papier verni. Enfin, toujours dans le même but de diminuer le poids, 1e gouvernail de profondeur avait été supprimé : le pilote rétablissait l’équilibre en se déplaçant d’avant en arrière et d’arrière en avant sur un siège à glissière, système plutôt original et qui supposait une fameuse gymnastique !... Le 11 juillet 1907, BLÉRIOT – qui s’était à son tour installé à Issy-les-Moulineaux, – parvenait à soulever La Libellule sur 25 mètres de distance ; puis, le 25, il en franchissait 150 ; enfin, le 17 septembre, il réussissait un beau vol de 184 mètres, atteignant 18 mètres de hauteur, mais à l’atterrissage... il brisait l’avion ! Le coup était dur, mais BLÉRIOT avait réalisé son rêve : il avait volé plus haut que quiconque en Europe. Il se sentait capable de gagner le prix Deutsch-Archdeacon de 50.000 francs-or. Toutefois, le vainqueur du « kilomètre en circuit fermé » allait être un autre que lui.

N° 20 1907 : Voisin-Farman (France)

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Le deuxième client des frères VOISIN, Henry FARMAN, était déjà un sportif célèbre lorsqu’en août 1907 il entra en possession de son avion. Né à Paris en 1874 d’un père anglais (qui était journaliste) et d’une mère française, il se destinait à la peinture. Mais il avait de grandes dispositions pour un autre « art » : celui de rouler à bicyclette. À 18 ans, il gagna le championnat des 100 kilomètres des Beaux-Arts, puis la course Paris-Clermont. Aussi devint-il coureur cycliste professionnel et forma avec son frère Maurice une équipe de tandem imbattable. Passé à l’automobile, Henri FARMAN se classa premier des grosses voitures dans Paris-Vienne en 1902 et s’illustra dans plusieurs autres courses importantes. À ce moment, irrésistiblement attiré par l’aviation naissante, il participa aux essais de planeurs de tous types à Berck-Plage, entra dans le « monde aéronautique » et finit par commander un appareil aux frères VOISIN. Comme pilote, FARMAN manifesta, d’emblée des dons exceptionnels, au point qu’il sera le premier à déterminer d’une manière précise et définitive le processus de pilotage d’un avion. Avec lui, la période des « bonds » aéronautiques fut close ; désormais, l’avion allait pouvoir évoluer comme un oiseau... Après un mois de tentatives, FARMAN parvint, le 26 octobre 1907, à faire franchir par son biplan Voisin tout le terrain d’Issy-les-Moulineaux, couvrant 770 mètres en 52 secondes, soit à 88 km/h. Le prix Deutsch-Archdéacon était en vue ! Pour devancer ses rivaux, parmi lesquels Blériot, FARMAN convoqua les officiels au petit matin glacial du 13 janvier 1908. Et bientôt, il décollait aisément, montait à une dizaine de mètres, contournait le poteau planté au milieu du terrain d’Issy-les-Moulineaux, et revenait à son point de départ. Vol sensationnel, vol historique, qui avait duré exactement 1 minute 28 secondes. Les 50.000 francs-or du prix Deutsch-Archdeacon étaient pour l’ancien coureur cycliste qui avait failli être peintre...


N°21 1907 : Monoplan "REP" (Robert Esnault-Pelterie) (France)

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Un des derniers aviateurs à avoir volé en cette mémorable année 1907 fut le constructeur Robert ESNAULT-PELTERIE. S’il fut moins populaire que d’autres « as » français, c’est en raison de son éloignement de la capitale. En 1903, le bruit des exploits des frères Wright avait éveillé en lui l’ambition de construire lui-même un avion. Ce fut chose faite quatre ans plus tard. L’appareil dont ESNAULT-PELTERIE avait réalisé à la fois la carcasse, le moteur et l’hélice, rassemblait à peu près tous les éléments destinés à devenir classiques dans l’avenir : châssis métallique (en tubes de bicyclette), corps fuselé, ailes trapézoïdales, freins oléo-pneumatiques pour l’atterrissage, et surtout le « manche à balai ». Autre nouveauté : le moteur en éventail qu’ESNAULT-PELTERIE fut le premier à construire. Ce moteur, à nombre de cylindres impair, développait 36 CV pour soulever les 420 kilos de l’appareil, lequel avait 9,60 m. d’envergure et 7,86 m. de longueur. Installé à Buc, au sud-ouest de Paris, ESNAULT-PELTERIE essaya en octobre 1907 son appareil, qui révéla d’emblée de remarquables qualités. Il réussit un magnifique vol au cours duquel il atteignit une hauteur de 30 mètres, à laquelle nul n’était parvenu avant lui. L’année suivante, il renouvela cet exploit après un vol de 1.500 mètres de distance : vol qui faillit mal se terminer, ESNAULT-PELTERIE n’évitant l’accident que grâce au train d’atterrissage oléo-pneumatique dont son avion était le premier à être équipé. Ce type de train d’atterrissage « monotrace » était en avance de plus de quarante ans : les deux roues principales supportaient le poids, tandis que deux autres roues "de contact" étaient fixées à chaque bout d’aile. Celle-ci, très souple, était gauchissable grâce à des câbles placés sous le fuselage. Le Rep, comme tous les appareils futurs d’ESNAULT-PELTERIE, était peint en rouge vif : d’où son nom de Rep-rouge. Robert ESNAULT-PELTERIE qui, dès 1912, au cours d’une conférence sur l’astronautique, avait défini la vitesse de libération du champ de la pesanteur, fut l’un des hommes qui valurent à la France sa suprématie aérienne jusqu’en 1914 : il entra, en 1936, à l’Académie des Sciences de Paris.

A suivre...

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MessageSujet: Re: TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918   TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 Icon_minitimeMar 20 Fév 2024 - 11:24

TINTIN ET LES AVIONS 1843/1918 2836277952 Michel, toujours aussi intéressent, ces histoires de l'aviation, merci santé
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